De tout coeur, nous prions pour le secours et le soulagement de la population d’Haïti qui ont été accablés par le tremblement de terre catastrophique de 12 janvier 2010. Action charitable est démarrée. Nous vous invitons de nous rejoindre en prière collective ce dimanche 17 janvier 2010 à 10h00, chez la Famille Habibi au Chemin du Pontet 6, 2013 Colombier. Tél : 032 / 724 15 83
![]() Les 7 membres du Conseil dirigeant des Bahá’ís d'Iran emprisonnés depuis 20 mois Neuchâtel, 11 janvier 2010 – Les Bahá’ís du Canton de Neuchâtel ressentent une vive inquiétude pour leurs coreligionnaires d'Iran, qui sont menacés de peine de mort uniquement pour leur foi par le gouvernement. De caractère pacifique, profondément humanitaire et non-politique, la Foi Bahá’íe existe en Suisse depuis 100 ans. La Communauté Bahá’íe de Neuchâtel, qui partage les souffrances qui arrivent à leur coreligionnaires persécutées en Iran, a organisée une veillée de prières à Colombier ce soir et demain pour les soutenir.
En effet, les sept dirigeants de la Communauté Bahá’íe d’Iran, deux femmes et cinq hommes, détenus dans la sinistre prison d'Évïn de Téhéran, depuis 20 mois, doivent être jugés le 12 janvier : leur procès a déjà été reportés à plusieurs reprises sans aucune raison. Ils risquent la peine de mort. A mesure que la date approche, les mauvaises nouvelles tombent, la pression s'accroît, comme pour préparer le terrain d'un procès exemplaire. Encore treize autres Bahá'ís ont été arrêtés le 3 Janvier. Parmi eux, Negar SABET, la fille de Mahvash SABET, l'une des sept prisonniers qui devraient être jugés mardi, et Jinous SOBHANI, ancienne Secrétaire de la Lauréate du “Prix Nobel de la Paix”, Shirin EBADI. Dans le même temps, une campagne anti-bahá’íe s'intensifie dans la presse officielle, depuis quelques semaines. Le faux prétexte du “complot” Les Bahá’ís, première minorité religieuse non-musulmane d'Iran, sont des boucs émissaires habituels de la République islamique. Le régime iranien applique sur eux avec constance la vieille recette du soi-disant “complot”. Les accusations, elles, s'adaptent au gré des circonstances. Ces derniers jours, les Bahá’ís ont été accusés, par les journaux ultra-conservateurs, d'être, pêle-mêle, «derrière» les troubles post-électoraux, d'avoir fomenté les manifestations du 27 décembre à l'occasion de la fête sainte de l'Achoura, d'être aussi les conseillers occultes des candidats réformateurs, et, accusation ancienne et persistante, d'être “sous la direction du sionisme”. Rappelons que les Bahá’ís s'abstiennent impérativement de participer à toute activité politique. « La communauté bahá’íe d’Iran a bien trop souvent fait l’objet de campagnes de dénigrement et de fausses accusations destinées à détourner l’attention d’une population agitée des personnes au pouvoir sur les bahá’ís, a déclaré Diane Ala’i, représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à Genève. « Plutôt que de reconnaître sa responsabilité dans les troubles dans le pays, le gouvernement iranien cherche à déplacer la responsabilité sur d’autres, incluant des puissances étrangères, des organisations internationales, des médias, des étudiants, des femmes ou des terroristes. Maintenant, les bahá’ís ont été ajoutés à cette longue liste de prétendus coupables », a-t-elle ajouté. « Nous sommes particulièrement préoccupés par le fait que le gouvernement, ou des éléments ultraconservateurs en son sein, puisse utiliser les troubles actuels en Iran pour justifier des mesures extrêmes contre ses personnes illégalement emprisonnées. » Les sept dirigeants bahá'ís, qui devraient être jugés aujourd’hui, n'ont toujours pas reçu d'acte d'accusation officiel, mais sont accusés depuis des mois par les journaux ultra-conservateurs d'«espionnage au profit d'Israël», d'«insulte au caractère sacré de l'Islam», de «propagande contre la République islamique». Toutes ces accusations – chacune étant passible de la peine de mort – sont infondées.Shirin EBADI était l'avocate de ces sept Bahá’ís. Puisqu'elle se trouve à l'étranger, son collaborateur, militant des Droits de l'Homme, Maître Abdol-Fattah SOLTANI, a accepté de les défendre. Cependant, lui-même a été arrêté en Juin dernier, puis libéré contre une caution de 90.000 Euros 2 mois plus tard. Rappelons que Me SOLTANI n’a pu ni prendre connaissance du dossier de ses clients, ni les rencontrer . « Infidèles non-protégés » Ces dix derniers mois, une soixantaine de Bahá’ís ont été arrêtés (libérés pour certains), détenus entre un jour et plusieurs mois chacun. A ce jour, 48 sont incarcérés, au seul motif de leur confession religieuse qui est la “Foi Bahá’íe”. Depuis trente ans, les plus de 300.000 membres de la Communauté Bahá’íe d’Iran, sont considérés comme des «infidèles non-protégés». Des citoyens sans aucun statut légal dans leur pays, les Bahá’ís sont, notamment, privés d'études supérieures et d'accès à la fonction publique. Il suffit d'être Bahá’í pour voir ses biens confisqués, être privé de retraite, interdit de prêt, ou licencié. A l'école, les enseignants sont fortement encouragés à humilier, en public, les enfants bahá’ís. Des centaines de cimetières bahá’ís ont été profanés et rasés, tandis que les personnes qui s'attaquent aux Bahá’ís ne sont pas inquiétés par la Police ni par la Justice . Depuis l'avènement de la République islamique, plus de 200 Bahá’ís, dont deux jeunes-filles mineures, ont été exécutés par ce régime. Les Bahá’ís ont au moins une raison d'espérer : des institutions internationales, ainsi que certains Parlements, ont voté des Résolutions en leur faveur. Par ailleurs, ils ont reçu, aussi, des témoignages de sympathie et de soutien, de plus en plus nombreux et fermes de la part de leurs compatriotes musulmans, y compris des intellectuels, domiciliés en Iran et hors du pays. Article reproduit d’un communiqué des Bahá’ís de Nice, France Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran |