Vous pouvez visionner le film en cliquant ici: https://www.bahai.org/widening-embrace/fr
Aux quatre coins de la planète, les disciples de Bahá'u'lláh et leurs amis s'efforcent de tout cœur de contribuer au bien-être de leur communauté et au progrès de la société. Un cercle grandissant capitalise sur les expériences et les aperçus tirés d'un certain nombre de quartiers et de villages, en milieu tant urbain que rural. Un processus de construction de communautés vibrantes s’y déroule, à travers l'action individuelle et collective propulsée par un engagement à apprendre comment « traduire en réalité et en actes ce qui a été écrit », selon les mots de Bahá'u'lláh lui-même.
Vous pouvez visionner le film en cliquant ici: https://www.bahai.org/widening-embrace/fr
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In the Canton of Neuchatel, the Bicentenary of Bahá’u’lláh’s birth was marked by two events. The first was held on 21 October in La Chaux-de-Fonds. Thirty-five guests of diverse national and religious backgrounds attended. The hall was beautifully decorated with flowers and ornamented quotations from the Holy Writings.
The program started with two wonderfully chanted prayers set to music and performed in English and Arabic. This was followed by an inspiring presentation of the bicentenary message of the Universal House of Justice, which created a spiritual atmosphere filled with anticipation. The film “Light of the World” was then shown in its entirety. The diversity of the cross-section of humanity depicted in the film, their unity of purpose, their profound appreciation of Bahá’u’lláh’s message and its transformative effect on their lives, made a deep impression on all participants and afterwards there was a visible sense of excitement. Afterwards, many rich and meaningful conversations followed during the social portion of the programme. One participant enthusiastically remarked how “the film answered so many questions” and how he was amazed to see “how big and encompassing the Bahá’í Faith is”. Other guests admired the visionary impact of the message of Baha’u’llah on populations around the world. The second celebration was held on 22 October in a beautiful hall in the Beaux-Arts neighbourhood of Neuchâtel. Sixty-two people attended, again representing a cross-section of people living in Neuchatel: men, women, young, old, from diverse nationalities, races and religions. The programme began with a prayer by an adorable 3-year old that touched the hearts of all present. The president of the Cantonal inter-religious dialogue group, Mr. Fabrice Vust, then shared words of appreciation and felicitation. He congratulated the Bahá’ís of Neuchâtel on this important milestone in the history of the Baha'i Faith and expressed his gratitude for the positive contribution of the Bahá’ís to the life of the canton. Prior to the event, felicitations were also received from members of the Conseil Cantonal and Conseil Communal of Neuchâtel and La Chaux-de-Fonds, who had received letters of invitation. A sweet singing of prayers in English and in Arabic by junior youth in our community then generated a spiritual atmosphere that was deeply moving for many guests who expressed their sentiments of appreciation. The Universal House of Justice’s thought-provoking bicentenary message was then read in a manner that helped all present to reflect on the greatness of this Day. As our hearts opened, we viewed the film “Light of the World” in its entirety, which showed the stunning breadth and transformative power of the Faith. The film was followed by several delightful violin duets performed by renowned Swiss violinist, Mme Carole Haering-Pantillon and a Bahá’í youth, Anisa Habibi. These duets, which invoked both Western and Eastern European traditions, vivified everyone including the little children who began dancing. Over the next hour, we then enjoyed a sumptuous table of refreshments and engaging deeply in rich and meaningful conversations, exchange of impressions and questions. For some of our guests, this was their first introduction to the Faith. They expressed amazement at the unifying message of Bahá’u’lláh and acknowledged the importance and urgency of bringing the principles of the Faith to the need of our current social challenges. These events offered us an opportunity to celebrate the life and message of Bahá’u’lláh, the Glory of God in our midst. We rejoiced in each other's presence and in the creative fruits of our unity, inspired by His sacred teachings and world-embracing vision. Cette année, partout en Suisse, comme dans le monde entier, les bahá’ís célèbrent un important anniversaire de l’histoire de la foi bahá’íe, le bicentenaire de la naissance de Bahá’u’lláh, son prophète fondateur. Aujourd’hui, plus de cinq millions de bahá’ís partout dans le monde révèrent Bahá’u’lláh, qui est né à Téhéran en 1817, et considèrent qu’il est le plus récent messager divin de l’histoire. Le but de ces messagers est de guider l’humanité pour faire avancer la civilisation. Le thème central des enseignements de Bahá’ú’lláh est l’unité de l’humanité, et sa révélation signale le début d’une période extraordinaire de l’histoire, alors que l’humanité entre dans une nouvelle période d’intégrité et de maturité collective. Les défis et les tribulations de cette période de transition de l’histoire de l’humanité peuvent être comparés à ceux que traverse un individu durant son adolescence, avant de devenir un adulte. Les bahá’ís croient que le monde est au seuil d’une période durant laquelle une société mondiale prospère et paisible sera créée, une société qui établira l’égalité des hommes et des femmes, l’harmonie entre la science et la religion et un système de gouvernance planétaire équitable. Les bahá’ís attendent avec impatience le 200e anniversaire de la naissance de Bahá’u’lláh, le dimanche, 22 octobre prochain. L’anniversaire de la naissance du Báb, le prophète hérault de la foi bahá’íe précède immédiatement cette occasion historique, puisqu’il a lieu le 21 octobre. Les deux anniversaires constituent pour les bahá’ís « les jours saints jumeaux ». Les festivités incluront les deux jours et s’étendront sur 48 heures. Comme chaque jour du calendrier bahá’í commence au coucher du soleil, les célébrations pourront avoir lieu entre le vendredi soir et la fin de l’après-midi du dimanche. Depuis la mort de Bahá’u’lláh en 1892, et malgré la persécution des bahá’ís dans le pays où cette religion a vu le jour, la communauté bahá’íe continue de croître partout dans le monde. Aujourd’hui, ses membres habitent dans plus de 200 pays et dans quelque 100 000 localités. La communauté bahá’íe est aussi accréditée en tant qu'ONG auprès de l'ONU. En Suisse, la communauté bahá’íe compte actuellement un millier de membres répartis dans 200 communes. Ils représentent tous les milieux et toutes les cultures. Au quotidien, inspirés par les enseignements de Bahá’u’lláh, les bahá’ís s'efforcent de promouvoir une société juste et prospère, respectant la diversité des cultures et peuples qui la composent. Grace à des activités ouvertes à tous, ils visent à libérer les potentialités et à développer les capacités individuelles et collectives pour les mettre au service de l'humanité. Ces activités comprennent des réunions dévotionnelles, des cercles d'études, des classes pour l'éducation spirituelle des enfants et groupes pour pré-jeunes. Adapté de: https://ca.bahai.org/fr Neuchâtel : Une cinquantaine de participants ont fêté les Ayyám-i-Há samedi 26 février dans une salle paroissiale à Neuchâtel. La fête a débuté par l'explication d’Ayyám-i-Há et la lecture d'une prière d'unité. Les « Ayyám-i-Há », aussi appelés les jours intercalaires sont une période de quatre ou cinq jours du calendrier bahá’í. Comme stipulé par Bahá’u’lláh, le fondateur de la foi bahá’íe, dans son Kitáb-i-Aqdas (« le Plus Saint Livre »), les jours intercalaires s’insèrent entre le dix-huitième et le dix-neuvième mois. Ils débutent au coucher du soleil le 25 février et se terminent le 1er mars au coucher du soleil. Ces journées de célébration sont généralement caractérisées par l’hospitalité et la générosité et dans les quartiers où ils habitent partout au pays, les bahá’ís ouvrent leur maison à de joyeuses activités familiales et sociales. L'inspiration de ces activités vient des paroles de Bahá’u’lláh: "Au cours de ces journées, il convient au peuple de Bahá d’organiser de bons repas pour eux, pour leur famille et, au-delà, pour les pauvres et les indigents, puis de saluer et de glorifier leur Seigneur, de chanter ses louanges et de magnifier son nom, dans la joie et l’allégresse." (Le Kitáb-i-Aqdas, paragr. 16) La fête était belle. Les murs de la salle ont été décorés de ballons de différentes couleurs. Le portrait de ‘Abdu’l-Bahá trônait à côté de la tablette enluminée d’Ayyám-i-Há sur une table et exposés aux yeux de tous. Un atelier de peintre intitulé "la Terre n'est qu'un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens" a été organisé pour les enfants qui ont peint les surfaces en papier à leur disposition et y ont collé des silhouettes représentant des personnages de différentes nationalités. La musique et le chant faisaient partie intégrante de la Fête. Emilie Semple a joué au violon un morceau de Bach. Ensuite, Emilie et son amie Lucie ont chanté des chansons d’Uganda à la grande joie des participants. Ensuite, Sara Habibi a chanté avec les enfants et a fait participer l'assistance qui s'est bien prêtée au jeu. Ce fut aussi une fête de charité. Cette année, la communauté de Neuchâtel a décidé d'aider l'organisation d'entraide « Mona Foundation » (www.monafoundation.org) qui œuvre en onze pays, y compris à Haïti. Elle a ouvert dans ce pays quatre écoles qui offrent la nourriture, l'instruction, l'éducation et la formation aux femmes et aux enfants défavorisés. Par miracle et une bonne construction, ces écoles fut parmi des rares édifices à ne pas être détruits par le séisme, ce qui a multiplié l'effectif de l'école et augmenté les besoins financiers pour assumer cette lourde charge. Apprenant que nous avons décidé d'aider Mona Foundation, sa directrice a envoyé un DVD détaillant les activités de l'école et une lettre d'introduction qui a été lue à l'assistance. Une boîte a été mise à disposition pour récolter les fonds pour cette école. Grâce à la générosité des donateurs, nous avons récolté la somme de 700 Fr. que la communauté de Neuchâtel a arrondi à 1000 Fr. Ce fut une vraie fête d'amitié et de partage. En effet, nous avons partagé avec nos invités le repas du soir constitué de mets variés, confectionnés avec amour par des volontaires, dans une ambiance emprunte de joie et de bonne humeur. Nous tenons à remercier du fond du cœur tous les adultes et les enfants qui ont œuvré de près ou de loin à la réussite de cette belle fête. Une réunion de prière pour les Baha'is persecutés en Iran aura lieu dimanche, 19 décembre 2010 à 10h00, à Colombier. Pour participer, veuillez téléphoner Mme Sara Habibi 032/ 724 15 83.
Paris, publié le 10 décembre 2010 – Les bahá’ís du monde prennent la République islamique d’Iran au mot. Dans une lettre ouverte au chef de l’autorité judiciaire iranienne, l’ayatollah Mohammad Sadeq Larijani, la Communauté internationale bahá’íe souligne le contraste entre l’appel de l’Iran en faveur d’un traitement équitable des minorités musulmanes dans les autres pays et le sort qu’elles réservent à la minorité bahá’íe en Iran. Et estime que le respect des droits des bahá’ís de l’Iran serait le signal d’une société plus juste pour tous les Iraniens.
« Nous … demandons qu’il soit accordé aux bahá’ís de ce pays leurs pleins droits de citoyens afin qu’ils puissent réaliser leur aspiration la plus profonde à contribuer, avec leurs compatriotes, à l’avancement de leur nation », indique la lettre, « ce qui n’est rien de plus que ce que vous souhaitez légitimement pour les minorités musulmanes vivant à l’étranger. Les bahá’ís ne demandent qu’un traitement similaire », précise la Communauté internationale bahá’íe. La lettre ouverte de la Communauté internationale bahá’íe aux chefs de la magistrature iranienne détaille les « nombreuses mesures répréhensibles » auxquelles ont eu recours les autorités au cours de la détention, du procès, de la condamnation et de l’appel des sept responsables bahá’ís iraniens. Elle affirme que le respect des droits des bahá’ís iraniens « mettrait en évidence votre volonté de respecter les droits de tous les citoyens de votre pays ». La lettre de la Communauté internationale bahá’íe, datée du 7 décembre, va plus loin encore. « Respecter les droits des bahá’ís iraniens mettrait en évidence la volonté des autorités iraniennes de respecter les droits de tous les citoyens du pays », ajoute-t-elle. Les injustices dont souffrent les citoyens iraniens bahá’ís sont en effet « un reflet de la terrible oppression qui a terrassé la nation », et indique que la réparation des torts causés aux bahá’ís apporterait « aux cœurs de tous les Iraniens », l’espoir que les autorités sont prêtes « à garantir la justice à chacun. (...) Notre appel est donc, en réalité, un appel pour le respect des droits de tout le peuple iranien », ajoute la Communauté internationale bahá’íe. En effet, « comment construire une société juste, ou un monde juste, sur la base d’une oppression irrationnelle et un déni systématique des droits fondamentaux de n’importe quelle minorité ? Tout ce que votre pays professe au niveau mondial est en contradiction avec le traitement que vous infligez à votre propre population. » Simulacre de justice La lettre revient en particulier sur la condamnation des sept responsables bahá’ís. Elle rappelle que les autorités officielles ont bafoué les droits de la défense à toutes les étapes de la détention, du procès, de la condamnation et de l’appel des sept responsables bahá’ís, membres d’un groupe national qui, sans s’en cacher du gouvernement iranien, n’avait fait que tenter de desserrer le carcan de la persécution que la République islamiste fait subir aux bahá’ís de l’Iran. Entre autres allégations, ces sept bahá’ís ont été accusés de propagande contre l’ordre islamique, d’établissement d’une administration illégale et d’espionnage au profit d’Israël. Toutes ces accusations fallacieuses ont été réfutées. La lettre retrace la façon dont, au cours du procès de ces sept bahá’ís, les procureurs ont été « incapables de présenter un quelconque élément de preuve à l’appui de leurs assertions ». Le procès « était tellement dépourvu de l’impartialité qui doit caractériser les procédures judiciaires qu’il a été un parfait simulacre. Comment se fait-il, ajoute la Communauté internationale bahá’íe, que le verdict puisse faire référence à la religion des inculpés comme à une “secte dévoyée” ? (…) [C]e qui saute aux yeux de tous aujourd’hui est la volonté des autorités de bafouer les simples normes judiciaires qu’elles sont chargées de défendre au nom du peuple iranien ». Bani Dugal, la principale représentante de la Communauté internationale bahá’íe aux Nations unies, affirme à son tour qu’il n’y a jamais eu aucun fondement aux accusations selon lesquelles les sept responsables avaient agi contre les intérêts de l’Iran. « Ajoutant à cette injustice manifeste, le système judiciaire n’a pas rendu officiel le verdict de la Cour d’appel, privant ainsi les prisonniers du droit de demander d’être libérés sous caution ou simplement libérés. Contre toute logique, les prisonniers ont maintenant entrepris la troisième année de ce qui est encore qualifié de détention “provisoire”. » Leur santé s’est déteriorée Après leur condamnation, les sept responsables bahá’ís – Fariba Kamalabadi, Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Mahvash Sabet, Behrouz Tavakkoli et Vahid Tizfahm – ont été transférés de la prison d’Évin vers celle de Gohardasht à Karaj. « Maintenant qu’ils sont, en réalité, placés en exil, parce que loin de leurs proches, en violation des lois iraniennes sur le transfert de prisonniers, accuse Bani Dugal, ils sont obligés de supporter une saleté épouvantable, la pestilence, le risque de contact avec des maladies et une cellule si petite qu’il leur est difficile de s’allonger ou de réciter leurs prières quotidiennes. Selon des rapports récents, il est clair que leur santé s’est détériorée et qu’ils n’ont pas accès à des soins médicaux adéquats. » Le procès et la condamnation des sept bahá’ís en août 2010 à 20 ans de prison ont provoqué une avalanche de réprobations de la part de gouvernements du monde entier. L’Union européenne, le président du Parlement européen, des dirigeants religieux influents, de nombreuses organisations de défense des droits humains ont protesté également. « Nous nous joignons aux gouvernements et personnes de bonne volonté à travers le monde et lançons un appel aux chefs de l’autorité judiciaire iranienne pour que ces sept bahá’ís innocents et, avec eux, tous les bahá’ís incarcérés à travers le pays, soient immédiatement rendus à la liberté », ajoute Sophie Ménard, porte-parole des bahá’ís de France. Contact presse : Danièle Bianchi daniele.bianchi@bahai.ch Célébration interreligieuse « Les religions et la foi »
Dimanche 7 novembre 2010 Chapelle de l’Hôpital de Pourtalès (Neuchâtel) à 16h A l’occasion de la 4e Semaine suisse des religions, une célébration interreligieuse est organisée dans la chapelle du nouvel Hôpital de Pourtalès (Neuchâtel) sur le thème du rapport entre les grandes religions et la foi. Au programme : chants et musique, lecture de textes sacrés et de prière, geste symbolique et collation à l’issue de la célébration. Inaugurée en 2006, la chapelle du nouvel Hôpital de Pourtalès est le premier espace de méditation et de prière reconnu par les principales Eglises et Communautés religieuses dans le Canton de Neuchâtel pour accueillir des croyants et croyantes de différentes religions. Organisation Ø Groupe cantonal neuchâtelois de dialogue et de réflexion interreligieux Ø Groupe œcuménique de soutien à l’aumônerie des Hôpitaux de la Ville de Neuchâtel Pour en savoir plus Ø Groupe neuchâtelois de dialogue interreligieux : www.di-ne.org Ø Semaine suisse des religions : www.semaine-des-religions.ch Paris, le 9 août 2010 – Sept innocents, deux femmes et cinq hommes, viennent d’être informés qu’ils sont condamnés à 20 ans de réclusion chacun, après un procès expéditif. Leur seul crime : ils sont bahá’ís.
Les sept responsables bahá’ís iraniens seraient chacun condamnés à 20 ans de prison selon les sources de la Communuauté internationale baha’ie. Détenus dans la prison d’Evin de Téhéran depuis plus de deux ans, ils étaient accusés, entre autres, d’« espionnage », de « coopération avec Israël », « de propagande contre l’ordre islamique », et du crime de « propagation de la corruption sur terre ». « Si l’information est confirmée, il s’agit d’une issue profondément choquante dans le procès de ces innocents » déclare Bani Dugal, représentante de la Communauté internationale bahá’íe auprès des Nations unies à New York. « Ils ont été informés du verdict, et leurs avocats ont immédiatement fait appel ». Leur procès s’est limité à six brèves comparutions devant la cour, entre le 12 janvier et le 14 juin 2010. Ils avaient auparavant été détenus sans charge pendant 20 mois durant lesquels ils ont à peine eu une heure d’accès à leurs avocats. Ils ont toujours nié toutes les accusations. Les deux femmes et cinq hommes ont été arrêtés en 2008, six d’entre deux le 14 mai, l’une d’entre eux deux mois plus tôt. Ils ont été détenus à Evin depuis. On sait très peu de choses sur leurs conditions de détention, sinon qu’ils vivent à deux dans 6 m2 pour les femmes, et à cinq dans 12 m2 pour les hommes, voient la lumière du jour deux heures par semaine, et dorment à même le béton. Madame Fariba Kamalabadi, Messieurs Jamaloddin Khanjani, Afif Naeimi, Saeid Rezaie, Madame Mahvash Sabet, Messieurs Behrouz Tavakkoli et Vahid Tizfahm composaient le groupe en charge de veiller aux besoins d’une communauté de quelques 300 000 bahá’ís, la plus grande minorité religieuse non musulmane de l’Iran. Les bahá’ís sont considérés comme des « infidèles non-protégés » par le régime iranien. On estime à 47 le nombre de bahá’ís détenus aujourd’hui dans tout l’Iran, au seul motif de leur foi. Pour plus d’informations sur la situation en Iran : http://www.bahai.fr/iran Source de l'article: http://www.bahai.fr/BWNS-786-en-cours-Reports-say-Iran.html Paris, 10 août 2010 - En République islamique d’Iran, il n’y a pas que les opposants politiques qui sont condamnés à passer de longues années derrière les barreaux. Il y a aussi les minorités religieuses.
Sept adeptes de la foi bahaï viennent d’être condamnés à 20 ans de prison, a-t-on appris hier de source proche de cette religion fondée au XIXe siècle en Iran et que Téhéran tient pour hérétique. Mais les charges restent les mêmes. Jamaluddin Khanjani, Afif Naeemi, Saeed Rezai, Behrouz Tavakoli, Vahid Tizfahm, mais aussi deux femmes, Fariba Kamalabadi et Mahvash Sabet, ont été condamnés hier à vingt ans de prison pour “espionnage,” “acte contre la sécurité nationale”, et “inimitié envers Dieu”. Ces sept personnes avaient été arrêtés en mai 2008 pour cause d’espionnage pour l’étranger, de propagation de la corruption sur terre, de minage de l’Islam et de coopération avec l’État d’Israël. “Leur procès, qui a débuté le 12 janvier de cette année, a consisté en six brefs passages au tribunal, après qu’ils eurent été incarcérés sans charge pendant vingt mois”, explique dans un communiqué Bani Dugal, qui représente la foi bahaï auprès des Nations Unies. “Une période au cours de laquelle ils n’ont eu accès à leur avocat que pendant à peine une heure. Le procès s’est achevé le 14 juin”. Les sept condamnés ont nié les charges retenues contre eux et envisagent de faire appel. Alors que les minorités juives, chrétiennes, et zoroastrienne, sont officiellement respectées et bénéficient chacune d’un député au Parlement iranien, le bahaïsme est considéré comme une hérésie. Fondé en Perse en 1863 par Mirza Husayn Ali, alias Baha’u’llah, un noble persan considéré comme le dernier prophète en date de toutes les religions envoyé par Dieu sur terre, son but est d’unir tous les peuples du monde dans une cause universelle et une foi commune. Il s’attache à la promotion de la condition féminine, l’abolition des discriminations, et le dialogue entre les religions. Il compte plus de 7 millions d’adeptes dans le monde à travers plus de 200 pays. Son centre mondial est basé à Haïfa, en Israël. Plus grande minorité religieuse en Iran, avec 350 000 membres mais seule confession du pays postérieure à l’Islam, ses adeptes sont accusés d’apostasie et traités comme des «infidèles non protégés ». En Islam, le dernier prophète n’est autre que Mahomet. Selon la législation iranienne, tuer un Bahaï n’est pas considéré comme un crime. 200 d’entre eux ont ainsi été exécutés depuis 1979, des centaines emprisonnés. Et c’est toujours le cas aujourd’hui. Selon les leaders bahaï, 47 de leurs membres seraient toujours actuellement emprisonnés en Iran, uniquement en raison de leurs croyances. Depuis l’arrivée à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad en 2005, les membres de la communauté bahaï ont tous été identifiés et demeurent étroitement surveillés. Pourtant, ces persécutions n’ont pas uniquement eu lieu sous la République islamique. Ce fut également le cas sous le Shah et sous son père Reza Shah. Les Bahaïs se démarquent du reste de la population musulmane par une remarquable vie intellectuelle. Parmi eux, beaucoup de médecins, cadres, ou artistes. Pourtant, en République islamique, ils ne sont ni autorisés à se rendre à l’université, ni même à travailler. « On ne me considère pas comme un être humain. Je suis forcée d’étudier clandestinement », m’avait affirmé en 2005 Samaneh, brillante Bahaï de 21 ans, qui connaissait sur le bout des doigts l’ensemble des “ghazals” du poète perse Hafez, avant d’être forcée de quitter pays et parents. Et la jeune Iranienne n’exagérait pas. Les Bahaïs sont interdits de retraite, et leurs enfants d’héritage. Pire, ils ne sont pas autorisés à inscrire un nom sur la tombe de leurs défunts. Quant à leur temples et cimetières, ils sont régulièrement détruits et profanés. Dans une interview exclusive à “Dentelles et tchador”, le Docteur Foad Saberan, psychiatre bahaï français né à Téhéran, nous éclaire sans concession et sans langue de bois sur la seule religion officiellement persécutée en Iran… Foad Saberan, pourquoi l’Iran a-t-il lourdement condamné ces sept Bahaïs? On l’ignore pour l’instant. Cette condamnation pourrait illustrer les combats actuels entre les différentes factions (conservatrices) du Régime. Dans mon esprit, ils ont décidé d’impressionner la communauté bahaï. Ce que je peux dire, c’est que condamner à 20 ans de prison des Bahaïs, dont le plus vieux est âgé de 77 ans, équivaut pratiquement à une peine de mort. Pouquoi la République islamique d’Iran s’attaque-t-elle aux Bahaïs? Le projet de la persécution des Bahaïs existe depuis trente ans en Iran. Car cette religion représente pour la République islamique un risque idéologique. Pourquoi? Parce que cette foi, ayant été bâtie après l’Islam, remet selon eux en cause tout le système des prêtres musulmans chiites. Ce même raisonnement a déjà été pratiqué par les mollahs pour leur propre Islam qui, ayant été créé après le Christianisme, a d’après eux tout simplement annihilé celui-ci. Aujourd’hui, avec l’existence du Bahaïsme, ils n’ont plus qu’à fermer boutique. Et ils vivent ceci comme une injure. Or ce qui est intéressant, c’est que les mollahs iraniens ne se sont même pas donnés la peine de lire un seul Écrit bahaï. Ils se rendraient compte que cette religion n’a rien à voir avec l’Islam. Pourquoi le centre mondial bahaï est-il situé à Haïfa en Israël? C’est simple. Car c’est là, à Akka (Saint Jean d’Acre), près de la ville de Haïfa, située à l’époque en Palestine ottomane, que Bahaullah et ses fidèles ont été déportés, en 1868, de la ville de Constantinople. Et ils ont été interdits d’en sortir pendant plus de 40 ans. Bahaullah avait déjà été expulsé d’Iran vers Bagdad en 1853. De 1853 à 1868, lui-même et ses adeptes (qui deviendront en 1863 les “Bahaïs”) ont multiplié les allers-retours entre Bagdad et Constantinople, avant d’être à nouveau expulsés, cette fois en Palestine. Or les Mollahs affirment que les Bahaïs sont arrivés en 1868 à Haïfa pour y créer le Sionisme! Ce qui n’a aucun sens, l’État d’Israël ayant été créé…80 ans plus tard, en 1947 ! Où vivent actuellement les Bahaïs? 400 Bahaïs vivent actuellement en paix en Israël, en tant que servants des sanctuaires bahaïs, mais ils n’ont pas la nationalité israélienne. Il existe sept millions de Bahaïs à travers le monde: des Américains, des Congolais, des Français, des Brésiliens, des Indiens…qui élisent leurs dirigeants mondiaux siégeant à Haïfa. Les Bahaïs d’Iran, au nombre de 300 000, représentent donc à peine 5% de la communauté bahaï mondiale qui est gouvernée par des non-Iraniens. Voilà pourquoi, contrairement à ce que souhaitent faire croire les mollahs, cette religion n’a rien d’une affaire iranienne. Comment sont actuellement traités les Bahaïs en République islamique? Il est très difficile par exemple pour un Bahaï d’enregistrer son enfant à sa naissance, beaucoup de Mairies n’en voulant pas. Les enfants bahaïs sont considérés comme de réels “bâtards”. Selon les directives de l’éducation nationale, ils sont soumis à l’école primaire à d’intenses pressions pour les amener à renoncer à la foi de leur père. Jusqu’en 2000, ils n’avaient pas le droit de passer le bac. Depuis, ils ont l’autorisation de passer le concours d’entrée à l’université, et même de s’inscrire à la fac. On assiste donc une réelle amélioration de leur situation… Pas du tout, deux-trois mois après leur inscription, tous sont peu à peu expulsés de l’université pour mille et un prétextes. Défauts dans leur dossier d’inscription, manquement à un cours… Il y a un mois, un décret dans un journal officiel iranien a annoncé que “les adeptes des religions non reconnues”, c’est à dire les Bahaïs, n’avaient pas leur place à l’université. Comment expliquer alors que les membres de la communauté bahaï sont relativement cultivés? Les bahaïs ont toujours des universités à eux, créés par leurs membres. Il est fondamental dans l’idéologie bahaï de prier et d’acquérir du savoir. Mais ils ne peuvent malheureusement étudier que des disciplines ne réclamant aucun travail en laboratoire. Par conséquent, il est actuellement impossible aux Bahaïs en Iran de devenir médecin ou dentiste. Qu’en est-il de l’accès au marché du travail pour les Bahaïs en République islamique? Les jeunes Bahaïs deviennent donc ultrasavants mais ultraprécaires, le Régime interdisant à tout employeur d’engager des Bahaïs. Mais il existe heureusement une solidarité de plus en plus active dans la société iranienne entre Musulmans et Bahaïs, qui leur permet tout de même de s’en sortir. Par exemple, alors qu’il est interdit à un épicier ou à un boulanger de vendre ses produits à un Bahaï, ils réussissent tant bien que mal à les fournir en les livrant dans la soirée. Et Quid des droits de l’homme? Théoriquement, le meurtre d’un Bahaï est considéré comme “halal” (licite) en Iran. Or loin d’assister à des assassinats permanents de la part du peuple iranien, on constate que depuis trente ans, seul le Régime islamique tourmente les membres de la communauté bahaï. En les expulsant de leurs maisons, en brûlant leurs moissons et en détruisant leurs cimetières. Pouvez-vous nous en dire plus? Les Bahaïs n’ont plus de tombeau. Le cimetière bahaï de Téhéran a été rasé, hormis le marbre des tombes parce qu’il était récupérable. Ils ont construit au-dessus un Centre d’Études islamiques, autour duquel ils ont planté des arbres. Et il n’est pas étonnant qu’ils poussent très bien… Mais que deviennent les corps? Parfois, certaines tombes son vidées. Mais la plupart des corps restent sous terre, sans véritable sépulture. Cela veut dire qu’un Bahaï qui meurt aujourd’hui en Iran, n’a aucun endroit pour être enterré? Enterrer un Bahaï aujourd’hui en Iran demeure extrêmement difficile. La seule solution reste de les inhumer loin de la ville, dans le désert, dans des cimetières clandestins. Mais même dans ce cas, les familles sont parfois suivies par les services secrets iraniens pour déterrer les corps. Pourtant depuis l’avènement de la République islamique, seuls une vingtaine de Bahaïs iraniens ont renoncé à leur foi. Ils ont obtenu en échange de nombreux cadeaux de la part du Régime. Mais nous gardons de très bonnes relations avec eux. Un Bahaï peut renoncer du jour au lendemain à sa religion (ce qui n’est pas le cas d’un musulman iranien). Les Bahaïs ont également été persécutés sous le Shah n’est-ce pas? Le Shah était une personnalité compliquée. Il lui arrivait de s’appuyer sur le travail des Bahaïs, relativement bien éduqués, comme les ingénieurs. Or il les maltraitait aussi pour apaiser ses relations avec le Clergé. En 1955, une quinzaine de Bahaïs sont morts sous le Shah. Des crimes qui n’ont pas été organisés par le gouvernement, mais celui-ci n’a pas pour autant poursuivi les assassins. Autre discrimination, en 1965, le Shah a réclamé aux Institutions bahaïs d’énormes taxes sur leurs propriétés avec effet rétroactif. Que pense la population iranienne, en majorité musulmane chiite, des Bahaïs? Les milieux éduqués protègent les Bahaïs en Iran. Les membres de la communauté étant de facto des convertis depuis au maximum trois générations, beaucoup de leurs familles, qui sont elles restées musulmanes, aident leurs proches bahaïs. Quant au petit peuple, il croit de moins en moins l’intense propagande gouvernementale anti-bahaï. Il faut dire que les reportages fabriqués de toute pièce par la télévision d’État iranienne ne font pas preuve de beaucoup d’imagination. Il y en a notamment un qui a récemment expliqué que la télévision britannique BBC (British Broadcasting Corporation) signifiait en réalité “Bahaï Broadcasting Corporation” et qu’elle était inféodée à la BBC, et donc à Israël. La situation des Bahaïs en Iran s’est-elle aggravée sous Ahmadinejad? Mahmoud Ahmadinejad ayant été un membre actif de la secte messianique des “Hojatieh”, il n’a en tête qu’une seule idée: juguler le Bahaïsme, ce qui constitue un des fondements de cette secte. D’ailleurs, l’organisation des Hojatieh a été créée en 1952 sous le nom “d’organisation contre le Bahaïsme”. Mais ils n’ont cependant jamais prêché le meurtre contre les Bahaïs. Ils préfèrent s’infiltrer dans la communauté pour mieux la combattre idéologiquement. Lors de la prise d’otage de l’ambassade américaine à Téhéran en 1979, les organisations étudiantes islamiques (dont a fait partie Ahmadinejad) avaient annoncé vouloir mettre la main sur des documents prouvant à 100% la collusion entre Bahaïsme et États-Unis. Or ils n’avaient rien trouvé… “La Terre n’est qu’un seul pays et tous les hommes en sont les citoyens” (extrait des Écrits bahaïs) Source originale: http://iran.blog.lemonde.fr/2010/08/10/le-bahaisme-seule-religion-officiellement-persecutee-en-iran/ Cliquez ici pour accèder à l'émission de Canal Alpha sur des célébrations du Nouvel An baha'i, commemoré le 20 mars 2010.
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